Les églises de la paroisse N-D de la Joie en Pays Bigouden
PLOBANNALEC
Presbytère de Loctudy
1, rue de Poulpeye
29750 Loctudy
tél : 02 98 87 41 07
Accueil : samedi : 10 h30 à 11 h 30
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Maison Paroissiale de Pont-l'Abbé
2, place des Carmes
29120 Pont-l'Abbé tél : 02 98 87 02 80
Accueil : Lundi au samedi : 10h à 12h00
Plobannalec - Histoire - Eglise Saint Alour
A voir aussi le site du groupe patrimoine de Plobannalec Lesconil Pierres et paysages.
Dédiée à Saint Alour, troisième évêque de Cornouaille, l'église occupe l'emplacement d'une construction antérieure du XIII-XVème siècle jugée trop exigue en raison de l'augmentation spectaculaire de la population et, de surcroît en mauvais état.
Quelques noms restent attachés à sa réalisation : le recteur Rolland enterré près du porche nord, l'architecte diocésain Bigot connu par ailleurs pour les plans des flèches de la cathédrale de Quimper, l'entrepreneur Martineau et le spécialiste de la taille des pierres, Le Naour. Le chantier a duré 15 ans.
Les comptes de la fabrique permettent d'en suivre les étapes : 1876, le gros-oeuvre, 1879, le pavage (ciment), la construction de la flèche et la consécration le 11 juin ; 1883, la tribune pour sonner les cloches et la mise en place des cloches elles-mêmes. Au dire d'un contemporain, ce serait la plus belle sonnerie du pays bigouden.
Enfin en 1889, la réalisation de la voûte. L'édifice comprend, outre la travée qui s'appuie sur le clocher, une nef à quatre travées, deux bas-côtés, un transept, deux chapelles qui font la jonction avec un choeur à chevet polygonal. Joseph Bigot a fait ici le choix de colonnes trapues et de larges chapiteaux à crochets inspirés de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Le mobilier est abondant et provient pour une bonne part de l'ancienne église.
C'est le cas de l'autel du transept sud qui n'est autre que le maître-autel de l'ancienne église. Même chose pour la clôture des fonts baptismaux(XVIIIème s.), des deux confessionnaux du début du XIXème siècle qui attendent une restauration, des statues en bois polychrome de St Pierre, St Antoine, St Sébastien (XVIIème s.), une Sainte Martyre, Ste Claire,St Herbot, la Vierge et St Alour (XVIIIème) sans oublier une piéta du XVIème s. Enfin, deux reproductions de tableaux : l'Assomption (copie de Murillo) et le Mariage mystique de Sainte-Catherine (copie du Corrège).
L' immense majorité de ces oeuvres est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire.
Le maître-autel a été exécuté d'après les plans du chanoine Abgrall. Ajoutons pour l'orfèvrerie deux reliquaires pédiculés et deux calices et patènes classés, deux ciboires et une boîte aux saintes huiles inscrits à l'Inventaire Supplémentaire.
Terminons par les vitraux réalisés dans l'entre-deux-guerres du temps du chanoine Jézégou, recteur de l'époque, dans l'esprit des vitraux du XIXème siècle. D'abord, le vitrail dédié aux morts de la première guerre mondiale, dans le transept sud, oeuvre du maître-verrier Dagrand de Bordeaux et daté de 1921. Le reste est le travail de Lavergne de Malakoff : scènes de la vie de Marie (chevet), les mystères du rosaire (transept nord), la vie de Saint Alour (bas-côté nord), quelques épisodes réels ou supposés de la vie de la paroisse : construction de l'église, assemblée dominicale présidée par le sacristain Jacques Paubert à Plonivel pendant la Révolution.
Découvrir les vitraux de l'église de Plobannalec
La chapelle Saint Brieuc de Plonivel
L'actuelle chapelle de Plonivel a servi d'église paroissiale jusqu'à la Révolution française.
C'est, en effet, comme les autres lieux commençant par plo ou plou, une des paroisses primitives érigées au moment de l'installation des Bretons venus d'outre-Manche autour du Vème siècle et de l'époque qui a suivi.
L'ancienne appellation Ploerimael (1368) associe au Ploe initial le nom de Brimael, Brieuc. Il s'agit de la forme évoluée de Briomaglos dont le raccourci en vieux-breton est Brioc.Le nivel final est donc la dernière des formes d'évolution de l'appellation initiale de Brieuc. Avec la création des communes au début de la Révolution, Plonivel fut sacrifié et son territoire partagé entre Loctudy et Plobannalec. Le pardon se célèbre le premier dimanche de mai.
Nous ne savons pas grand chose de ce qui a précédé la construction de la fin du XVème-début du XVIème siècle. De celle-ci, réalisée dans sa version bretonne du gothique flamboyant, ne subsistent que les deux travées de la nef avec ses piliers cylindriques sans chapiteaux et ses deux piliers massifs qui supportaient le clocher central. Le reste est le fruit des remaniements de 1774 sur les quels nous sommes bien renseignés.
On a rétréci et surélevé le bâtiment ce qui a nécessité des travaux de raccordement du porche et de la sacristie au sud et la construction de nouveaux fonts- baptismaux au nord.
Le nouveau choeur est relié à la nef par une grande arcade et s'achève à l'est par un chevet polygonal, comme cela se faisait au XVIIIème siècle. Enfin le pignon occidental a été refait pour recevoir le nouveau clocher surmonté d'une amorce de dôme. De nombreuses pierres tombales ont été réutilisées notamment dans le choeur.
Quant aux vitraux de l'atelier Le Bihan de Quimper, ils ont été installés en 1977, en même temps que la dernière réfection de la toiture.
Un mobilier intéressant rehausse le charme de cette chapelle.
Le maître-autel du XVIIIème siècle, de style baroque, a été restauré 1996 , de même que la chaire à prêcher (1788) restaurée en 1992. Parmi les statues polychromes, la Vierge à l'Enfant lisant et la piéta (XVIème s.) reflètent une influence nordique certaine, ce qui ne surprend pas car elles sont contemporaines de l' apogée du commerce maritime international de Penmarc'h.
Autres statues à remarquer : une Vierge à l'Enfant à l'oiseau (XVIIème s.), le Christ en croix (XVIIème s.), Saint Benoît (XVIème s.), Sainte Marguerite (début XVIIème s.). Enfin , trônant dans le choeur, face à face, Saint Brieuc et la Vierge (XVIIIème s. tous deux).
L'ensemble est soit classé soit inscrit à l'Inventaire Supplémentaire.
Quant à la statue en plâtre de Saint Mélar muni d'une prothèse en guise de bras et portant son bras coupé dans l'autre , elle rappelle l' existence de la chapelle en ruine depuis la Révolution, dédiée à ce saint, et située dans le hameau du même nom.
Le placître verdoyant au milieu duquel se trouve la chapelle n'est autre que l'ancien cimetière.
A l'ouest,la bâtisse séparée du cimetière par un mur d'enceinte dans lequel est encastrée une croix pattée, n'est autre que l'ancien presbytère (actuellement propriété privée). On y accède par une porte d'entrée monumentale.
Merci à Vincent Le Floc'h pour l'histoire de l'église de Plobannalec et de la chapelle de Plonivel